Les autorités maliennes ont annoncé, le dimanche 3 août 2025, la libération de quatre chauffeurs routiers marocains enlevés en janvier dernier dans le nord du Mali. Cet épisode met en lumière un enjeu souvent oublié, la sécurité des travailleurs au cœur des corridors africains. Au-delà du fait divers, il rappelle que la durabilité des échanges ne peut se construire sans garantir la protection humaine et sociale de celles et ceux qui les rendent possibles.
Un secteur vital, mais à risque
Le transport routier demeure l’un des piliers des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne. Chaque année, des centaines de camions marocains traversent des zones parfois instables pour approvisionner marchés et entreprises. Or, la vulnérabilité de ces chauffeurs, souvent isolés et exposés à des risques sécuritaires, interroge la capacité à bâtir des corridors logistiques durables.
La responsabilité sociale en question
Cet incident souligne également l’importance d’intégrer la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans le secteur du transport. Protéger les travailleurs, améliorer leurs conditions de sécurité, et renforcer la coopération avec les autorités locales sont autant d’enjeux qui dépassent la simple gestion d’un convoi. La durabilité ne se limite pas à réduire les émissions de gaz ou moderniser les véhicules, elle implique aussi la protection et la dignité des personnes qui rendent possible la continuité des échanges.
Coopération et développement durable
La libération des chauffeurs a été rendue possible grâce à une collaboration entre les forces de sécurité maliennes et des partenaires internationaux. Cet épisode illustre que le développement durable repose sur des bases plus larges que l’écologie seule : il suppose aussi stabilité, solidarité et coopération régionale. Sans sécurité des personnes et des flux, les ambitions de transition énergétique et d’intégration économique africaine restent fragiles.
Vers des corridors logistiques durables et sûrs
À l’heure où le Maroc ambitionne de renforcer sa position de hub africain, la question des chaînes logistiques durables se pose avec acuité. Cela passe par l’innovation (transport bas carbone, électrification), mais aussi par une gouvernance responsable qui place la sécurité et la protection des travailleurs au cœur des priorités.
La libération de ces chauffeurs est donc plus qu’un fait divers sécuritaire, elle rappelle que la durabilité est à la fois environnementale, sociale et humaine.
Rédigé par : Tandyna Baoumou & WB
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