Le 27 août 2025, lors de la 20ᵉ édition du Conclave d’affaires Inde-Afrique à New Delhi, Le Maroc a présenté son expérience pionnière en matière de transition énergétique. Le secrétaire général du département de la Transition énergétique, Mohamed Ouhmed, a rappelé que dès 2009, le Royaume avait lancé une stratégie ambitieuse portée par la vision Royale, avec des objectifs clairs en matière d’énergies renouvelables. Cette approche proactive positionne le pays comme un modèle de coopération Sud-Sud en matière de développement durable.
Contrairement à de simples annonces, le Maroc dispose aujourd’hui de réalisations tangibles. Sa capacité électrique installée à partir de sources renouvelables dépasse déjà 5,5 gigawatts, soit environ 45 % du mix national. Parmi les projets emblématiques figurent le complexe solaire Noor à Ouarzazate (510 MW), et le parc éolien de Tarfaya (301 MW). Ces projets, ajoutés aux centrales hydrauliques existantes, traduisent une stratégie déjà bien ancrée.
Grâce au développement massif des énergies renouvelables, le Maroc a réduit sa dépendance aux importations d’électricité. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les importations nettes représentaient seulement 1 % de la consommation finale en 2023. Ces avancées sont d’autant plus remarquables que le pays importait encore une part importante de son énergie il y a quelques années, principalement sous forme de combustibles fossiles. D’après des études récentes, le Maroc nourrit désormais des ambitions d’exporter son électricité verte vers l’Europe et l’Afrique, en s’appuyant sur ses interconnexions avec l’Espagne et le Portugal. Le plan national prévoit d’atteindre plus de 52 % de capacité installée renouvelable d’ici 2030, tout en développant des projets structurants dans l’hydrogène vert, afin de renforcer son rôle de fournisseur énergétique régional.
Cette stratégie ne se limite pas à une dynamique interne, elle s’appuie sur une coopération internationale active. Avec l’Union européenne, le Maroc travaille à l’exportation d’électricité verte et au développement de l’hydrogène, en particulier via des projets soutenus par l’Allemagne qui voit le Royaume comme un futur fournisseur clé. Avec l’Inde, le dialogue se renforce autour de la technologie solaire et des investissements conjoints, dans un esprit de partenariat Sud-Sud. Par ailleurs, des partenariats ont été lancés avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement pour soutenir financièrement et techniquement les projets verts. Ces alliances consolident la place du Maroc comme un acteur incontournable des discussions mondiales sur la transition énergétique.
L’expérience marocaine est ainsi citée comme un cas d’école africain car elle combine volonté politique, partenariats internationaux et projets concrets déjà en service. À New Delhi, le Maroc a mis en avant cette réussite comme un modèle de coopération Sud-Sud, dans lequel l’Afrique et l’Asie peuvent partager leurs expériences et renforcer leurs complémentarités énergétiques.
La transition énergétique marocaine n’est donc plus seulement une projection, mais une réalité mesurable. Et demain, en ambitionnant de devenir exportateur net d’énergie verte et acteur majeur de l’hydrogène, le Royaume veut franchir une nouvelle étape : passer du statut de pionnier africain à celui de fournisseur mondial de solutions climatiques.
Rédigé par : WB
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