Le projet de loi n° 19.25, adopté en Conseil de gouvernement le 10 juillet 2025, prévoit d’interdire de nourrir, soigner ou héberger tout chien errant dans l’espace public ou dans les copropriétés privées. Selon le magazine TelQuel (07/08/2025), les contrevenants pourraient être sanctionnés par une amende allant de 1 500 à 3 000 dirhams.
Présenté par le gouvernement comme une mesure de lutte contre la prolifération canine et de prévention des risques sanitaires (rage, morsures), le texte divise l’opinion. D’après La Vérité (08/08/2025), plusieurs associations de protection animale dénoncent une approche « répressive » qui criminaliserait les gestes solidaires envers les animaux, sans proposer de solutions durables comme la stérilisation ou la création de refuges.
Où en est le texte ?
• 10 juillet 2025 : adoption en Conseil de gouvernement.
• 18 juillet 2025 : dépôt à la Chambre des représentants.
• 22 juillet 2025 : transmission à la Commission des secteurs productifs pour examen.
Pour l’heure, le projet de loi n’a pas encore été adopté par le Parlement et ne fait donc pas partie du droit en vigueur.
Contexte
Le Maroc fait face à une importante population de chiens errants, estimée à plusieurs centaines de milliers d’individus. Ces animaux sont souvent perçus comme une menace pour la santé publique, notamment à cause du risque de morsures et de transmission de la rage. Faute de campagnes de stérilisation à grande échelle et de refuges publics suffisants, la gestion de cette population repose largement sur les initiatives citoyennes et associatives. Ce sont précisément ces actions — comme nourrir ou soigner un chien errant — que le projet de loi viendrait limiter, suscitant une vive controverse dans la société civile.
Rédigé par : WB
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