Sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l’égide du ministère de la Transition énergétique, le Forum Régional de l’Économie Verte (RGEF) s’est tenu à Tanger les 24 et 25 juillet 2025. Plus de 400 participants (décideurs publics, investisseurs, experts et jeunes leaders africains) se sont retrouvés pour discuter d’un futur commun face à l’urgence climatique.
Une dynamique panafricaine en gestation
Porté par la World Green Economy Organization (WGEO) et le Conseil régional Tanger Tétouan Al Hoceïma, en partenariat avec CGLU Afrique, ce forum a cherché à tracer une nouvelle voie, celle de villes africaines plus sobres en carbone. Selon Le Desk (25 juillet 2025), l’événement a donné lieu à 29 sessions thématiques allant de la mobilité durable à la gestion de l’eau, en passant par l’économie circulaire et les solutions low-tech pour l’agriculture résiliente.
La Déclaration de Tanger 2025 : un texte fondateur
Clou du forum, la Déclaration de Tanger 2025 a été adoptée le 25 juillet. Elle énumère 15 engagements prioritaires, dont l’intégration de la neutralité carbone dans les plans urbains, la mise en place de partenariats public privé, et la création d’un mécanisme de suivi avec des indicateurs harmonisés. Selon TelQuel (29 juillet 2025), cette déclaration vise à instaurer une véritable culture de la transparence et de la redevabilité sur le continent.
Des partenariats qui cherchent à durer
En marge du forum, le Conseil régional de Tanger Tétouan Al Hoceïma et la WGEO ont signé un accord pour co- développer des projets d’économie verte, aussi bien au Maroc qu’en Afrique. Une démarche qui illustre, selon Le Desk, la volonté de Tanger de s’affirmer comme un hub régional de la transition écologique.
Entre ambition et vigilance
Le forum a été présenté comme une plateforme structurante pour attirer des financements verts. Pourtant, l’OCDE rappelle que les subventions aux énergies fossiles continuent de peser lourdement dans les budgets africains. Et selon Reuters (25 juillet 2025), les besoins d’investissement dépassent 3 000 milliards de dollars d’ici 2030, un chiffre qui relativise les annonces faites à Tanger.
Des promesses à l’épreuve du réel
À travers ce forum, le Maroc cherche à consolider son leadership climatique africain, dans la lignée de la COP22 et du Nouveau Modèle de Développement. Mais au delà des déclarations et des partenariats signés, une question demeure : ces engagements sauront ils se traduire en transformations tangibles pour les citoyens africains et pour l’environnement ?
Car si Tanger 2025 devait marquer un tournant, son héritage se mesurera non pas aux discours, mais à la capacité d’ancrer l’Afrique dans une trajectoire réellement sobre, inclusive et durable.
Rédigé par : Tandyna Baoumou & WB
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