Le Maroc renforce son engagement en faveur du développement durable en mobilisant d’importants fonds climatiques provenant d’institutions internationales telles que la Banque mondiale, l’Union européenne (UE) et le Fonds vert pour le climat (GCF). Ces financements soutiennent des projets structurants dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et de l’adaptation aux changements climatiques, consolidant ainsi la position du royaume comme leader africain en matière de transition écologique.
Le Maroc, pays vulnérable aux effets des changements climatiques malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de CO₂, a fait de la transition énergétique une priorité nationale. Grâce à des partenariats stratégiques, le royaume a obtenu des financements conséquents pour concrétiser ses projets durables.
La Banque mondiale, partenaire clé du développement vert
La Banque mondiale soutient activement le Maroc dans ses initiatives climatiques. En 2022, elle a approuvé un prêt de 350 millions de dollars pour le Programme d’appui à une croissance verte et résiliente (PAGC), visant à renforcer la résilience agricole et la gestion des ressources en eau (Banque mondiale, 2022). Ce financement s’ajoute à d’autres projets, comme le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics.
L’Union européenne accompagne la transition énergétique
L’UE, dans le cadre de son Pacte vert pour l’Europe, a octroyé au Maroc plus de 160 millions d’euros pour des projets liés à l’énergie solaire et éolienne (Commission européenne, 2023). Le programme "EU4Energy" vise à moderniser les infrastructures et à favoriser l’intégration des énergies propres dans le mix énergétique national.
Le Fonds vert pour le climat (GCF) finance l’innovation durable
Le GCF a accordé au Maroc 110 millions de dollars pour le projet Noor Midelt, une centrale solaire hybride combinant photovoltaïque et stockage thermique (GCF, 2021). Ce projet, l’un des plus ambitieux en Afrique, permettra d’alimenter près d’un million de foyers en électricité propre.
En outre, le Maroc mise sur ses ressources solaires et éoliennes pour atteindre 52 % d’énergie renouvelable dans son mix électrique d’ici 2030 (MASEN, 2023). Les centrales solaires de Noor Ouarzazate et Noor Midelt, ainsi que les parcs éoliens de Tarfaya et Tanger, illustrent cette dynamique. Avec des financements climatiques, le Maroc modernise ses techniques agricoles via l’irrigation goutte-à-goutte et la gestion durable des sols. Le Plan Maroc Vert et le programme "Génération Green" intègrent des mesures d’adaptation pour réduire la vulnérabilité des agriculteurs (Ministère de l’Agriculture, 2023). Cependant, des initiatives comme Casablanca Tramway et les projets de bus électriques à Rabat bénéficient de fonds climatiques pour réduire les émissions urbaines. Par ailleurs, des subventions encouragent l’adoption de chauffe-eaux solaires dans les ménages.
Ces appuis internationaux permettent au Maroc d’accélérer sa transition verte, tout en consolidant son leadership africain. Toutefois, pour pérenniser ces avancées, le royaume doit renforcer son autonomie financière et améliorer la mise en œuvre de ses projets.
Rédigé par : Tandyna Baoumou
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