C’est avec émotion que nous apprenons la disparition de Ziad Rahbani, compositeur, dramaturge et penseur engagé, décédé à l’âge de 69 ans ce 26 juillet 2025 à Beyrouth.
Fils de la légendaire chanteuse Fairuz et du compositeur Rahbani, Ziad s’est élancé dès les années 1970 comme une figure incontournable du théâtre musical, de la satire politique et du jazz oriental. Certaines de ses créations emblématiques comme Sahriyé, Un long film américain ou Bennesbeh Labokra Chou ? ont marqué des générations en mêlant critique sociale et innovation artistique. (The Economic Times).
Au-delà de son talent musical, son oeuvre incarnait un engagement profond : dénoncer les injustices, interroger les dynamiques du confessionnalisme, porter la voix des marginalisés. Il incarnait ainsi un artiste durable au sens social et sociétal du développement durable. (Reuters et L'Orient Today)
En cette journée de deuil au Liban, où de nombreuses personnalités publiques lui rendent hommage, le président Joseph Aoun a salué en lui « non pas seulement un artiste, mais un véritable phénomène intellectuel et culturel et une conscience vivante de la société ».
Le Liban et le monde arabe perdent une voix iconoclaste, une musique profondément ancrée dans la réalité politique et culturelle de son pays, et un créateur libre qui a su faire trembler les certitudes. Sa mémoire artistique, empreinte d’humour, de colère et d’espérance, restera comme un héritage à méditer.
Rédigé par : WB
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