Venue par curiosité plus que par passion pour le rap, j’ai assisté à un spectacle où la musique, l’engagement et la participation ont construit un moment de solidarité universelle.
Quand un concert devient un acte de lien durable
Je ne suis pas une amatrice de rap. Ce soir-là, je suis venue à la soirée de clôture de Jazzablanca surtout pour accompagner des ami(e)s et profiter d’autres artistes, comme Hamid El Kasri. J’avais entendu quelques titres de Macklemore, mais l’homme, je ne le connaissais pas. Et pourtant, dès son arrivée sur scène, quelque chose a changé dans ma perception. Avant même de chanter, il a pris le micro pour livrer un discours. Pas un simple mot de bienvenue, mais un message engagé, direct, qui parlait de justice, de solidarité et d’humanité. Il a posé le ton : ce spectacle ne serait pas seulement le sien. Il ne prendrait vie que grâce à nous. C’était un appel à la participation, mais aussi à la conscience collective. Puis, le show a commencé. Macklemore a invité des spectateurs à le rejoindre : Noureddine, un jeune marocain, et Lara, une jeune fille pleine d’énergie, pour interpréter un de ses morceaux. Plus tard, deux autres volontaires se sont affrontés dans une battle de danse, et nous devions voter par nos cris pour départager le gagnant. Chaque interaction renforçait le lien entre scène et public, comme si la frontière s’effaçait.
Et puis est venu le moment où l’énergie festive a laissé place à l’émotion. Macklemore a parlé des enfants palestiniens. Ses yeux brillaient. On sentait que c’était personnel, qu’il pensait à ses propres enfants. Les nôtres se sont embués aussi. Spontanément, la foule a repris un seul refrain : Free Palestine.
Ce soir-là, j’ai vu plus qu’un concert. J’ai vu comment un artiste peut créer un espace durable de solidarité, où la musique devient un langage commun, au-delà des styles et des cultures. Macklemore a rappelé l’essentiel dans un monde fragmenté, la scène peut être un lieu qui rassemble, qui fait naître l’espoir et qui donne le courage de défendre ce qui compte.
Moi qui pensais ne jamais aimer le rap, je suis repartie avec une certitude : quand il est porté par un engagement authentique, il peut toucher le cœur de n’importe qui… et laisser une empreinte qui dure bien plus longtemps que les dernières notes.
Rédigé par : WB
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