Inondations au Pakistan : un autre signal du dérèglement climatique mondial

Le Pakistan vit à nouveau une tragédie climatique. Des pluies torrentielles ont provoqué des crues dévastatrices, emportant villages et infrastructures. En quelques jours, plus de 300 personnes ont trouvé la mort, portant le bilan à plus de 660 victimes depuis fin juin.

Mais ce drame n’est pas une exception. En 2022 déjà, des inondations historiques avaient tué près de 1740 personnes et déplacé des millions d’habitants. Ce qui se passe aujourd’hui au Pakistan n’est qu’un épisode de plus dans une série de catastrophes climatiques qui se répètent et s’intensifient partout dans le monde.

Selon les scientifiques du réseau World Weather Attribution, les pluies récentes étaient de 10 à 15 % plus intenses qu’elles ne l’auraient été sans le réchauffement climatique. La fonte accélérée des glaciers himalayens a aggravé la montée des eaux, amplifiant les destructions.

Ces inondations sont la preuve tangible d’un climat déjà dérégulé, où les phénomènes extrêmes deviennent la norme.

Le Pakistan illustre l’injustice climatique : un pays qui contribue très peu aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais qui paie un prix démesuré. Le Maroc, tout comme d’autres nations du Sud, en est un autre exemple : peu émetteur, mais déjà fortement exposé aux sécheresses, aux vagues de chaleur ou aux inondations soudaines.

Les inondations au Pakistan rappellent une vérité incontournable, le dérèglement climatique est déjà là. Ce n’est pas une annonce du futur, mais un présent qui s’impose à nous.

Face à cette réalité, l’inaction n’est plus possible. Construire la résilience, protéger nos écosystèmes et placer le climat au cœur des décisions politiques devient une obligation, pour éviter que d’autres drames ne se répètent.