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RSE
September 2nd 2025, 6:17:16 am

RSE et développement durable : deux histoires, une même ambition

RSE et développement durable : deux histoires, une même ambition

La RSE Et le Développement Durable (Désormais DD) sont à la fois associé et confondus, les 2 concepts partagent des objectifs, mais pas les mêmes rôles. L’une est volontaire portée par les entreprises, l’autre est politique et impulse une vision collective. Pour les acteurs marocains, comprendre leurs différences est essentiel pour mieux agir.

Bien qu’ils soient régulièrement mentionnés ensemble dans les rapports et les stratégies d’entreprise, le DD et la RSE ne recouvrent pas la même réalité. Le Développement Durable constitue une vision globale, impulsée par les États et structurée par des objectifs internationaux comme les Objectifs de Développement Durable (ODD) ou les accords de Paris sur le climat. La RSE, quant à elle, est une démarche volontaire des entreprises qui intègrent les préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités.

Le développement durable : une stratégie politique et collective Formalisé en 1987 dans le célèbre rapport Brundtland, comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Il repose sur trois piliers indissociables : environnemental, social et économique, et s’adresse à l’ensemble des acteurs de la société : États, entreprises, citoyens.

Le concept de développement durable trouve ses racines dans les années 1970, lorsque les premières alertes sur les limites environnementales et sociales de la croissance émergent, notamment à travers le rapport du Club de Rome (The Limits to Growth, 1972). Mais ce n’est qu’en 1987 qu’il est véritablement formalisé par la Commission Brundtland des Nations unies, dans le rapport Our Common Future. Le développement durable y est défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Il repose sur trois piliers indissociables : environnemental, social et économique, et concerne l’ensemble des acteurs de la société : États, entreprises, et citoyens.

Au Maroc, cette vision prend forme à travers la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD), dont les priorités incluent la promotion des énergies renouvelables, la justice sociale et la réduction des inégalités territoriales.

La RSE, un levier d’engagement privé

De son côté, la RSE se concentre sur le rôle des entreprises dans la société. Le concept a été théorisé pour la première fois par le businessmen américain Howard R. Bowen, souvent considéré comme le père fondateur de la RSE, dans son ouvrage de 1953, « Social Responsibilities of the Businessman ». Toutefois, ce n’est qu’à partir des années 2000 que la RSE s’est concrètement imposée dans la pratique des entreprises, à travers des référentiels comme la norme ISO 26000 ou le Pacte mondial des Nations unies. Elle engage les entreprises à intégrer les préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leur fonctionnement quotidien. Cela englobe la gouvernance, l’éthique, le bien-être au travail, la réduction de l’empreinte carbone ou encore l’impact sur les communautés locales. Par exemple, une banque marocaine finançant des projets verts ou favorisant l’inclusion financière agit dans une logique RSE, contribuant ainsi indirectement au développement durable.

Deux logiques, une interdépendance

Le développement durable est une stratégie globale, impulsée par les États. La RSE en est un levier opérationnel, activé par les entreprises. Mais l’un ne va pas sans l’autre. Sans engagement des acteurs privés, le DD resterait un vœu pieux. L’innovation, la mobilisation des parties prenantes, l’influence sur les normes : les entreprises jouent un rôle central dans la transition vers un modèle durable. Mais encore faut-il que leur engagement soit sincère. Car la RSE, mal appliquée, peut se réduire à une opération de façade. Isabelle Cadet, chercheuse française en sciences de gestion, parle ainsi de « ISO 26000 washing » pour désigner l’adoption superficielle des référentiels de responsabilité, sans transformation réelle des pratiques. Planter quelques arbres tout en polluant un fleuve ne constitue ni une politique RSE crédible, ni un progrès durable. Pour répondre aux défis environnementaux, sociaux et économiques contemporains, il est indispensable d’aligner les démarches RSE avec les référentiels du développement durable. Ce dialogue entre initiatives privées et politiques publiques peut créer des synergies puissantes, à condition d’être structuré, sincère et orienté vers des résultats tangibles.

Rédigé par : Tandyna Baoumou & WB

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