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La voix de Hind Rajab : quand le cinéma transforme la mémoire en justice

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29 septembre 2025, 01:35
La voix de Hind Rajab : quand le cinéma transforme la mémoire en justice

Le film de Kaouther Ben Hania, présenté à la Mostra de Venise, a rappelé au monde l’histoire tragique de la petite Hind Rajab, tuée à Gaza. Ovationné pendant près de 24 minutes, il montre comment la culture peut devenir une arme douce pour préserver la mémoire, éveiller les consciences et rappeler que la paix est la condition première de tout développement durable (ODD 16).

Hind Rajab, symbole d’une mémoire vivante

Hind Rajab, cinq ans, est morte seule dans une voiture bombardée, après un appel désespéré aux secours qui n’est jamais arrivé à destination. Son histoire est devenue celle de milliers d’enfants palestiniens victimes d’un conflit meurtrier. Selon Al Jazeera, près de 20 000 enfants palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre, que les autorités israéliennes qualifient de « dommages collatéraux ». À ces chiffres s’ajoutent les enfants amputés, blessés à vie ou devenus grands handicapés.

Avec The Voice of Hind Rajab, la réalisatrice franco-tunisienne Kaouther Ben Hania a transformé ce drame en un témoignage universel. Présenté en première mondiale à la Mostra de Venise, le film a reçu une ovation record de près de 24 minutes d’applaudissements ininterrompus, la plus longue de l’histoire du festival et probablement de tous les grands festivals internationaux.

Le soutien de producteurs de renom comme Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, Alfonso Cuarón et Jonathan Glazer a contribué à donner à ce film une résonance mondiale.

La culture comme arme douce, la paix comme socle

Écriture, cinéma, musique, art, ce sont nos armes douces quand les balles nous réduisent au silence. Si nous n’avons pas pu empêcher la mort de Hind, nous pouvons empêcher son oubli. Préserver la mémoire, c’est déjà ouvrir la voie à la justice.

C’est aussi rappeler une vérité simple : il ne peut y avoir de développement durable sans paix. Comme l’énonce l’ODD 16 des Nations Unies, la paix, la justice et des institutions solides sont la base de toute société juste, inclusive et durable.

À travers ce film, le cri de Hind et de milliers d’enfants palestiniens devient un appel à la conscience universelle. La mémoire, désormais gravée dans l’histoire du cinéma, n’est plus seulement une trace, elle devient une preuve. Et une preuve, un jour, pourra devenir un acte de justice.

Rédigé par : WB

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