Le Maroc célèbre aujourd’hui la Fête de la Jeunesse, une date hautement symbolique qui coïncide avec l’anniversaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. À cette occasion, le Souverain a accordé une grâce royale à 591 personnes, selon un communiqué du ministère de la Justice relayé par l’Agence de presse africaine (APA). Cet acte de clémence vient, comme chaque année, donner à la journée une dimension de miséricorde et de réconciliation.
Une fête liée à la monarchie
La Fête de la Jeunesse est célébrée le 21 août depuis l’accession de Mohammed VI au Trône en 1999. Cette date correspond à son anniversaire, le 21 août 1963, d’après l’encyclopédie Britannica. Auparavant, sous le règne de Hassan II, elle avait lieu le 9 juillet, jour de sa naissance. En 2019, un communiqué royal avait annoncé la fin des cérémonies officielles liées à l’anniversaire du Roi, tout en maintenant la fête dans le calendrier national.
Des origines militantes
La Fête de la Jeunesse trouve son origine en 1948, lorsqu’une première célébration fut organisée clandestinement pour l’anniversaire du prince héritier Moulay El Hassan, futur Hassan II. Cet épisode est confirmé par une dépêche de la MAP. En 1956, Mohammed V décide de l’officialiser, en soulignant le rôle central de la jeunesse dans l’édification du Maroc indépendant. D’après la même source, l’élan de volontariat des jeunes dans des projets tels que la Route de l’Unité reste un symbole marquant de cet engagement.
Un diptyque historique
La fête est inscrite au calendrier national, placé juste après le 20 août, date de la Révolution du Roi et du Peuple. Selon le Portail officiel du Maroc, ce rapprochement reflète une logique de continuité : le 20 août rappelle la résistance anticoloniale, tandis que le 21 août met en avant la jeunesse comme moteur du développement.
Une jeunesse nombreuse et confrontée à des défis
Aujourd’hui encore, les données du Haut-Commissariat au Plan (HCP) rappellent l’importance de cette génération : les 15–24 ans représentent environ 16 % de la population (2023) et leur taux de chômage atteint 36,7 % en 2024. Ces chiffres témoignent des défis d’éducation, de formation et d’insertion que le Maroc doit relever pour que cette fête reste porteuse d’avenir.
Une tradition vivante
Bien que le faste protocolaire ait été réduit, la Fête de la Jeunesse conserve sa charge symbolique. Elle s’inscrit dans la mémoire collective, comme le souligne l’histoire de sa naissance en 1948, et reste aujourd’hui une journée de mémoire et de projection, où le Maroc célèbre sa jeunesse, son passé de lutte et son avenir en construction.
Rédigé par : WB
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